L’aventure niçoise
En 1969, à la suite du regroupement Delli Zotti / Nicoletti et à la demande de l’entreprise Nicoletti, Jean-Louis se déplace sur Nice où il est chargé du suivi et de la formation du personnel pour le démarrage d’une usine d’enrobés pour les revêtements routiers. Il retrouve ses amis musiciens niçois qui lui proposent de participer à des soirées, en tant que guitariste.
Jean-Louis fait la connaissance, en 1971, de Raymond Perriguey avec qui il va entretenir des liens d'amitié et d'affection à tel point que Raymond lui demande de le remplacer dans l'orchestre de William Boucaya (sax baryton de Michel Legrand). Voilà donc une nouvelle aventure musicale qui vient se greffer sur ses multiples activités. C'est d'ailleurs lors d'une soirée au Palais des Expositions de Cannes où Raymond était venu écouter son "poulain" qu'il l'embarque à La Canna Suisse pour "taper le bœuf" avec Jacques Lautier.
Jusqu'en 1979 Jean-Louis travaillera de Monte-Carlo à Saint-Tropez en passant par Paris, Lyon etc.
Jusqu'en 1979 Jean-Louis travaillera de Monte-Carlo à Saint-Tropez en passant par Paris, Lyon etc.
Après six mois, les dirigeants de Nicoletti proposent à Jean-Louis de prendre la direction d’un service au siège de la société. C’est le début de son aventure niçoise ! Réveil à 5h30, café, lecture du journal, usine de 7h00 à 17h30. Puis douche et smoking : voilà le conducteur de travaux "travesti" en musicien. Direction le Negresco, l’hôtel Atlantic ou le Plaza pour une soirée musicale qui se terminera, au mieux, à 1h00 du matin. Ensuite il reprend sa voiture et file vers Cannes, dans le quartier du Suquet qui domine la ville, pour y rejoindre Jacques Lautier, pianiste parisien, qui tient un restaurant-club de jazz.
Raymond Perriguey (à gauche)
Gregory Bouyssou dans l'usine d'enrobage, jouant le rôle de son père dans le film "La note rouge"
Jacques Lautier
Pour les deux complices commence une nuit de folie pour le plus grand plaisir des amateurs présents dans la salle. Les derniers clients partis, le duo infatigable continue à jouer jusqu’à 5h00. Il est alors temps pour Jean-Louis de regagner ses pénates. Une douche… et le revoilà prêt pour une nouvelle journée de travail à l'usine.
Cette vie d’artiste va durer six années à raison de trois à quatre soirées par semaine et trois heures de sommeil par nuit. C'est dur, très dur, même si l’on a la fougue et l’insouciance de la jeunesse.
En 1972, Jean-Louis monte son propre orchestre de variétés, le Jean-Louis-Claude, avec lequel il anime de nombreuses soirées de gala et découvre l’arrière-pays et ses festins. Jusqu’en 1980, de juin à septembre, il effectue ainsi cinq séances tous les week-ends dans les vallées du Paillon, du Var et de la Tinée. Partagé entre les galas, les festins, les boîtes de jazz et ses activités professionnelles il se contente de quelques heures de sommeil par nuit.
On le demande dans les hôtels du département et en Principauté de Monaco. II est difficile de concilier ses deux activités mais, il se lance dans l’organisation de soirées à thèmes dans les hôtels pour des thés dansants, brunchs musicaux, etc. et engage les meilleurs musiciens de la région. Parallèlement, il organise, au restaurant La Canna Suisse, chez son ami Jacques Lautier, des soirées où les jazzmen sont invités. Au final, soixante-dix musiciens attendront leur tour, dehors, pour jouer devant une trentaine de clients !
Jean-Louis vend sa Royal Major Khon pour s'offrir une Jacobacci modèle Sacha Distel, équipée de deux micros Benedetti, copie conforme de la guitare de ses rêves la Gibson ES-175D.
En 1971, Jean-Louis rencontre Josy qui lui permettra de vivre pleinement sa passion pendant tant d’années...
Ils se marient en 1975. En 1976 naît leur premier fils, Nicolas ; en 1980 leur second, Gregory.